Mémoire du corps

Je parle souvent d'automatismes, de bons gestes, de sensations. Voici un exemple qui va dans le même sens, mais qui m'a extrêmement surpris. 

Lors d'un entraînement, après avoir chargé 5 chambres comme d'habitude, j'ai soulevé l'arme pour la pointer vers la cible. Et là, j'ai eu le sentiment évident que mon bras s'est "souvenu" du geste, du poids de l'arme, de ce qu'il fallait faire pour pour pointer correctement l'arme vers la cible, comme je savais le faire cet été. 

C'est très difficile à expliquer, à décrire :  c'est un moment entièrement pétri d'évidence, de naturel. L'acte de lever le bras, qui est très court, m'est apparu comme un geste qui n'appartenait plus à l'une de mes actions, mais que mon corps avait entièrement pris en charge.

C'est mon bras qui savait, plus moi ! Le bon geste était décidé par mon bras, plus par moi.

C'est finalement l'effet inverse de la surprise du poids de ce que l'on soulève lorsque l'on ne connait pas l'objet. Je suppose que cette mémoire du corps existe dans tous les sports. Je peux la comparer à des sensations proches issues de la course à pied où c'est le corps qui finit par courir de lui-même.

Quoiqu'il en soit, je conserverais ce repère pour les bons gestes du tir.

A moins que j'ai respiré beaucoup trop de poudre et de fumée...


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