C'est aussi ça, les armes anciennes

Je reviens d'un challenge interne à mon deuxième club. A coté des départementaux, des régionaux, des challenges locaux, les armes anciennes peuvent aussi s'exprimer avec une organisation plus légère et dans un esprit moins compétitif et plus participatif.

Par définition, seuls les tireurs inscrits au club peuvent y participer (1) ou au moins validés leur score pour le classement. Il s'agit de mon deuxième club. En fait, j'y ai débuté le tir il y a un peu plus de deux ans maintenant et j'ai migré vers mon club actuel pour plusieurs raisons : proximité (ça joue bien sûr) mais aussi la volonté de rencontrer des tireurs expérimentés en poudre noire.

Je suis resté cependant fidèle et je tiens même quelques permanences le mercredi, quand je peux le faire. J'ai toujours apprécié d'être sur le pas de tir ce jour-là, parce qu'il y a moins de monde en général, et donc des échanges plus détaillés avec les tireurs présents. 

Cela m'est même arrivé d'être seul au 25 m. Et le stand privé, c'est quand même confortable !

Donc, bien sûr, je suis présent comme l'an dernier pour ce challenge interne. Ce que j'aime bien c'est le pourquoi Dominique a mis en place ce challenge : proposer un temps au club où tous ceux qui possèdent des répliques d'armes anciennes, c'est-à-dire un grand nombre de tireurs, pensent simplement à les sortir de leur boite et retrouvent ainsi le plaisir de tirer avec. L'ambition n'est pas le score, ni même le classement, mais d'abord la volonté de mettre en avant une discipline de tir où beaucoup ont débuté mais délaisse au profit des armes modernes. 

Le règlement permet de tirer au 25 m dans deux catégories, kuchenreuter et Mariette. Mais comme tout le monde n'est pas familier des noms des catégories, c'est simplement répliques de pistolet et/ou réplique de revolver (2). Les cibles, numérotées et validées par le permanent, peuvent être rachetées (5 euros les 3) autant de fois que le tireur le souhaite. Et les jours de challenges sont au nombre de 6. Outre un moyen sympa de faire vivre le club, cela évite élégamment le stress de la cible unique du concours, et permet à chacun(e) de revenir au pas de tir pour tenter d'améliorer son score. Le tout en profitant au besoin de conseils avisés que pourront prodiguer Dominique ou Serge, par exemple. Finalement, cela désacralise et c'est bien là la volonté.

Enfin, le gagnant repartira avec un magnifique trophée qu'il ne gagnera que s'il est premier deux années de suite. Ça pimente le déroulée de la chose (3).

Le tout est duplicable dans tous les clubs qui n'ont pas encore leur challenge armes anciennes : il suffit que quelques uns se dévouent pour le comptage et qu'un tireur au moins puisse organiser. C'est un tremplin vers le challenge ouvert à tous, ce qui est la volonté de Dominique et aussi d'Etienne, l'actuel président.

Pour ma part, j'y retourne Samedi pour tenter d'améliorer mon 89 en pistolet, et faire mes deux ou trois cibles en revolver.

Un grand merci à Dominique qui est bien occupé dans son boulot en ce moment, mais qui reste fidèle au poste au club.


(1) Bravo Stéphane.
(2)  « Ah, ça existe les pistolets en poudre noire ? », entendu sur place. On ne se moque pas, cela veut juste dire que Dominique a mille fois raison et qu'il faut continuer à promouvoir les armes anciennes. On y travaille...
(3) L'an dernier, Dominique est premier en pistolet, et moi-même premier en revolver. C'était la première fois que j'étais premier en armes anciennes. A l'époque, je n'avais pas encore le Charles Moore pour concourir en pistolet. A suivre...