Donald Malson : 80, pas 83

J'en suis à la 10ème cible en Donald Malson* (concours compris) et finalement, les choses vont assez vite.

J'ai respecté les conseils donnés par ceux qui se sont frottés à cette épreuve avant moi, à savoir ... de ne rien changer : ni la charge, ni la visée. J'ai été surpris parce que pour moi, doubler la distance de l'arme à la cible impliquait plus de puissance ou de jouer avec une courbe en cloche. Cet a priori s'explique par une méconnaissance totale de la balistique du Remington, même en réplique. Evidemment, en cherchant un peu, je retrouverais les équations qu'on m'a enseigné sur les paraboles et je pourrais retrouver les paramètres qui les font varier. Mais cela ne me donnerait rien sur la trajectoire d'une balle ronde de Remington, sauf à avoir les conditions initiales du tir (vitesse de sortie de la balle, notamment).

En fait, même si je sais que je peux les faire, ces calculs ne m’intéressent pas : je préfère me laisser guider par l'instinct, l'arme en main sur le pas de tir plutôt que crayon et calculette accoudé à une table. C'est debout que j'irai chercher les points.  

Donald Malson, 50 m, conditions de concours.


Ce qui me plait dans le fait de ne pas changer la visée ni la charge, c'est que l'entraînement au Malson vaut pour Mariette. Je trouve cela pratique. Et puis, rassurant, en fait. Ne rien changer. Ça, c'est détendant et en ce moment j'ai besoin de cela : flâner dans le confort des habitudes.

Évidemment, le score atteint est prometteur 80 points (et non 83 comme un excès d'enthousiasme l'a fait déclarer trop vite). Il y a quand même 5 x 9, nom d'un chien !

Pour la prise de visée, j'ai d'abord posé l'arme sur le haut de la cible, bien dans l'axe, puis je l'ai descendu jusqu'en bas du visuel tout en mettant une pression sur le bout de la queue de détente. Je me souviens bien de cela. En fait, la cible précédente montrait un balayage latéral du 2 au 2. C'est pour cela que j'ai procédé de cette façon pour arrêter d'arroser.

Ma hantise maintenant, parce qu'il faut bien que je m'en crée une nouvelle, serait que ce score ne soit qu'un coup et que je ne sois plus capable de l'atteindre ou de le dépasser. Exactement le même état d'esprit quand au bout d'un an d'entraînement au Mariette, j'avais enfin atteint le score de 83 : une certaine appréhension m'avait enveloppé à partir de ce moment pour enfin disparaître lorsque je réussis à reproduire le résultat puis à le dépasser. 

On  va dire que cela va se passer de la même façon, en tout cas, j'y travaille ...


* tir au revolver, debout, à bras franc, à 50 m.


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