Concours d'Alençon

Tous les gars du stand sont à Chinon ce week-end. Sauf moi. J'ai passé le samedi matin à Alençon pour un challenge poudre noire, Armes anciennes. Cela me permet aussi de découvrir d'autres horizons, d'autres tireurs. 

L'arrivée c'est très mal passé : impossible de trouver le club. J'avais peu dormi et j'avais dû préparer le matériel le matin même. Du coup, j'ai oublié le plan papier et ma discussion avec mon GPS a donc tourné court. Je déconseille les renseignements téléphoniques qui ne sont là que pour piquer de l'argent dans une rare incompétence en ce qui concerne le service : adresses erronées, absence dans les bases de données de rues existantes, incapacité à effectuer une recherche en dehors de leur base (il ne connaissent pas de moteur de recherche web)...

J'ai fini par trouver, grâce à un appel à la famille et à la rencontre avec un vieux monsieur gentil tout plein. Mais, je suis arrivé trop tard, après le début de la série à laquelle je me suis inscrit. 

Une femme m'a accueilli, et m'a présenté le club, les lieux. Arbitre et tireur(e) très expérimentée (championne dans plusieurs catégories), Arlette m'a trouvé une place dans la série suivante. C'est étonnant de rencontrer des gens pour la première fois, sans les avoir jamais vu auparavant et de savoir en fait qui ils sont dans un contexte. Arlette fait partie des tireurs émérites et je sais que je la côtoierais encore.

Arrivant un peu énervé et surtout dépité, j'ai pu "redescendre", reprendre mon calme, à coté du feu de cheminée à l'accueil du club. 

A la place n° 6, j'ai dû me faire à l'idée de tirer sur deux cibles. Cela ne m'était pas encore arriver : deux C50 l'une sous l'autre. J'ai décidé de mettre 6 coups dans celle du haut, 7 dans l'autre ; de façon arbitraire, mais je ne crois pas que cela ait une quelconque importance.

Tous les tireurs souffrent du froid et l'attente sur le pas de tir est longue : je ne suis pas sûr qu'il fasse au-dessus de 0 °C.

Je fais 87 points. Je considère qu'il s'agit d'un score moyen. Je finis 6ème sur 17 tireurs. Là où je suis content, c'est sur l'organisation, tout a été fluide. Même si je suis le premier à finir la série (ce qui n'a absolument aucun intérêt), j'ai pris plus mon temps. Ma série manque de 10, mais j'ai le sentiment que c'est à porter de main. 

J'ai essayé de quitter le club dès que la série a été finie, après avoir salué les tireurs. Rien à faire : il a fallu participer à l'apéro. Franchement, il y a pire ! Surtout que les gens d'Alençon sont très chaleureux, mettant à l'aise, s'intéressant.

Avec un club de qualité, recelant ses champions d'hier et d'aujourd'hui. Dont trois tireurs d'expériences avec leur palmarès au France. Ils m'ont confirmé que Mariette était une catégorie difficile, ce que j'avais déjà entendu. Plus difficile que le pistolet. Mais cette fois, ils m'ont dit pourquoi.

"Sur le Kuchen, t'as qu'un canon !" me dit le plus ancien. Ils échangent alors des regards malicieux entre eux.  J'ai cru que le whisky commençait à se faire entendre. Mais, non. "Les revolvers, répliques ou pas, ont 6 chambres. Et c'est la chambre qui forme la balle. Il faut mesurer les 6 chambres pour savoir à quel point elles sont différentes les unes des autres. Quitte à ne plus tirer avec celle qui est trop différentes des autres". Je crois que je suis resté bouche bée.

Je ne m'étais jamais interrogé sur une différence d'alésage. Bien sûr, je sais que mon Pietta à 215 euros ne peut pas avoir la même qualité qu'un Artax ou un Pedersoli. Ce n'est pas une seule question de marque. Comme pour toutes les machines où l'usinage est primordiale, ce que l'on achète, c'est la précision de l'usinage. Donc, mon arme a nécessairement été usinée avec une tolérance plus importante qu'une réplique de haute qualité. Ce qui implique une différence entre deux perçages.

Maintenant, deux questions se posent :
          1- Quelle % d'écart d'alésage il y a entre les chambres du barillet ? Cela se mesure, c'est objectif.
        2- Quelle incidence cet écart a sur la régularité du tir ? C'est moins évident à mesurer.

Il faudrait se lancer dans une série de tests comparatifs avec tir sur appui. J'ai pas trop envie : ce que je souhaite, c'est maîtriser mon tir. Je laisserai aux experts techniques du club le soin de vérifier l'incidence d'une chambre au diamètre différent des autres. Pour ma part, si j'en trouve une (ou deux) je cesserai simplement de les utiliser.

Tout de même, multiplier les rencontres, c'est vraiment multiplier les sources d'informations, à partir du moment où les lieux sont adéquates et les personnes pertinentes.

En plus, le président du club a offert au nom du club un petit couteau aux deux nouveaux tireurs : trop sympa ! Merci encore. Et à l'année prochaine !



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